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Logiciel de gestion
pour PME et TPE

Avec la généralisation de la facturation électronique, les entreprises françaises se trouvent au cœur d’une transformation numérique structurante de leurs échanges commerciaux. Cette mutation, impulsée par l’administration fiscale dans le cadre de la lutte contre la fraude à la TVA, impose une révision complète des modes de facturation traditionnels. La mise en place d’une plateforme de facturation électronique devient un levier incontournable pour assurer la conformité des opérations, mais aussi pour accompagner les évolutions attendues du traitement des données comptables et financières.

Qu'est-ce qu'une plateforme de facturation électronique ?

Une plateforme de facturation électronique est une interface technologique conçue pour automatiser, sécuriser et fiabiliser les échanges de factures entre les entreprises et leurs partenaires commerciaux ou fiscaux. Contrairement à une simple messagerie électronique ou à un logiciel de traitement bureautique, cette plateforme repose sur un socle de normes techniques strictes, définies par l’administration fiscale, qui encadrent la production, la transmission, la réception et l’archivage des factures dans des formats électroniques structurés. Elle peut s’intégrer directement dans le système d’information d’une entreprise ou fonctionner comme un outil en ligne accessible via une interface dédiée. 

La mission principale de ce type de solution est de garantir que chaque facture émise ou reçue respecte les formats requis, tels que Factur-X , UBL ou CII, et que son acheminement suive les canaux autorisés, en particulier une plateforme privée dûment immatriculée. Une plateforme de facturation électronique va au-delà du simple envoi de documents numériques. Elle assure la conversion automatique des données comptables en formats lisibles par les systèmes de traitement fiscaux, le suivi des statuts de facturation, la gestion des accusés de réception et des rejets éventuels, ainsi que la centralisation des flux pour une traçabilité complète. Certaines plateformes intègrent également des fonctionnalités avancées de contrôle de cohérence, de validation interne, d’intégration comptable et de reporting réglementaire. 

Leur fonctionnement repose sur des protocoles d’échange sécurisés, garantissant l’intégrité, l’authenticité et la lisibilité des données tout au long de la chaîne de traitement. À cela s’ajoute souvent un service d’archivage électronique à valeur probante, indispensable pour répondre aux obligations de conservation légale. Ces plateformes peuvent être utilisées directement par les entreprises ou proposées en marque blanche par des éditeurs de logiciels, des experts-comptables ou des prestataires de services numériques. Elles s’inscrivent ainsi dans un écosystème collaboratif entre opérateurs économiques, prestataires techniques et administration fiscale.

Est-ce obligatoire d'avoir une plateforme de e-facturation ?

La réforme de la facturation électronique en France, instaurée par l’ordonnance du 15 septembre 2021 et précisée par les différents textes d’application publiés depuis, rend progressivement obligatoire l’émission et la réception de factures électroniques selon un calendrier déterminé par la taille de l’entreprise. Dès 2026 pour les grandes entreprises, puis en 2027 pour les PME et TPE, toutes les structures assujetties à la TVA devront émettre leurs factures clients sous format électronique, et être en mesure de recevoir des factures dans ce même format. 

Cette obligation implique nécessairement l’utilisation d’une solution technique capable de produire et de transmettre des factures électroniques dans le respect du schéma imposé par l’administration. Pour cela, les entreprises devront choisir une plateforme privée immatriculée, également appelée Plateforme de Dématérialisation Partenaire (PDP). Ainsi, si l’usage d’un logiciel classique ou d’un ERP peut suffi re à générer les données, l’interfaçage avec une plateforme de e-facturation devient impératif pour garantir l’envoi réglementaire des factures, leur réception sécurisée et leur archivage conforme. L’obligation ne concerne pas uniquement les transactions interentreprises nationales

En effet, les opérations non concernées par l’e-facturation, comme les ventes à des particuliers ou les échanges avec des entités étrangères, font également l’objet d’un dispositif de transmission appelé e-reporting. Celui-ci impose aux entreprises la transmission régulière de leurs données de transaction à l’administration via ces mêmes canaux officiels. Dans ce cadre, la plateforme de facturation électronique devient un point d’entrée unique pour l’ensemble des obligations déclaratives liées à la TVA. Elle permet non seulement d’éviter les erreurs ou les omissions dans la transmission des données, mais aussi de garantir la cohérence entre les écritures comptables, les déclarations fiscales et les flux réels. Le non-respect de ces obligations expose les entreprises à des sanctions financières, à des retards de paiement dus à des rejets de facture, et à des blocages dans leurs relations commerciales avec les clients soumis aux mêmes exigences réglementaires.

Comment vérifier si la plateforme est immatriculée ?

L’immatriculation d’une plateforme de facturation électronique est un gage de conformité et de fiabilité pour les entreprises qui souhaitent externaliser ou sécuriser leur processus de facturation. Pour être considérée comme PDP, une plateforme privée doit obtenir une immatriculation officielle délivrée par l’administration fiscale, sur la base d’un cahier des charges très strict portant à la fois sur les capacités techniques, les garanties de sécurité, l’interopérabilité avec les autres plateformes, et le respect des exigences réglementaires. Cette procédure d’immatriculation donne lieu à une publication officielle sur le site de la Direction Générale des Finances Publiques, qui tient à jour une liste des prestataires agréés. 

Avant de s’engager avec un fournisseur de solution, il est donc essentiel de vérifier que celui-ci figure bien dans cette liste officielle des PDP immatriculées. Cette vérification permet de s’assurer que la plateforme dispose bien des autorisations nécessaires pour transmettre les factures électroniques vers les destinataires, et qu’elle peut également prendre en charge les obligations de e-reporting. Un prestataire non immatriculé ne pourra agir que comme opérateur de dématérialisation, c’est-à-dire comme simple relais technique, sans pouvoir directement transmettre les factures à l’administration. Pour garantir la continuité de service, il est recommandé aux entreprises de s’informer précisément sur le statut juridique et technique de la plateforme utilisée, mais aussi sur ses capacités d’interopérabilité avec les autres plateformes de l’écosystème. 

La conformité à la norme NF203, l’existence de protocoles API publics, ou encore l’expérience antérieure du prestataire dans la gestion des flux de données sensibles peuvent constituer des critères complémentaires d’évaluation. Enfin, certaines plateformes proposent un accès en marque blanche, notamment pour les éditeurs de logiciels souhaitant proposer une solution intégrée à leurs clients. Dans ce cas, il est indispensable de vérifier que l’infrastructure sous-jacente repose bien sur une plateforme immatriculée, même si l’interface finale est personnalisée. L’immatriculation constitue une exigence légale, mais aussi une assurance de robustesse, de sécurité et de pérennité pour les entreprises engagées dans la transition numérique de leurs processus financiers.