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Logiciel de gestion
pour PME et TPE

Portée par un cadre réglementaire structurant et par une volonté affirmée de moderniser les échanges commerciaux, la facture électronique se généralise progressivement. La question de son caractère obligatoire soulève des interrogations légitimes auprès des dirigeants, des responsables financiers et des prestataires qui doivent s’adapter à un nouvel environnement normatif, à la fois exigeant et évolutif. Comprendre dans quelles conditions la facture numérique devient impérative est essentiel pour anticiper les obligations futures et garantir une transition fluide vers des pratiques de facturation dématérialisées.

Qui est concerné par l'obligation de passer à la facture électronique ?

La mise en œuvre de la facturation électronique obligatoire concerne, à terme, l’ensemble des entreprises assujetties à la taxe sur la valeur ajoutée, quelle que soit leur taille ou leur secteur d’activité. Cette obligation progressive, décidée par l’administration fiscale française, s’applique d’abord aux échanges commerciaux entre entreprises domiciliées en France, dites transactions B2B domestiques. Les factures électroniques structurées remplacent les formats papier ou PDF traditionnels dans un souci de traçabilité, d’automatisation et de lutte contre la fraude à la TVA. À travers un calendrier graduel, les grandes entreprises seront les premières à être soumises à cette obligation, suivies ensuite des entreprises de taille intermédiaire, puis des petites structures et microentreprises. 

Cette approche par paliers permet à chaque typologie d’entreprise de se préparer, d’adapter ses outils et d’intégrer les changements dans ses pratiques de gestion. Le déploiement de cette réforme est également articulé autour de l’utilisation de plateformes de dématérialisation agréées, qui agissent comme intermédiaires techniques dans la transmission des factures électroniques conformes. Ainsi, toutes les entités économiques enregistrées à la TVA en France, à l’exception de certaines exonérations marginales, devront progressivement se conformer à cette évolution réglementaire incontournable.

Quel est le calendrier prévu pour la généralisation de la facture électronique ?

Le gouvernement français a prévu un calendrier échelonné afin de permettre une adoption maîtrisée de la facturation dématérialisée sur l’ensemble du territoire. Initialement prévue pour 2024, la réforme a été reportée afin de garantir la stabilité technique des plateformes, l’accompagnement des entreprises et la solidité juridique du dispositif. Selon le nouveau calendrier, les grandes entreprises seront concernées dès 2026 pour l’émission obligatoire de factures électroniques, tandis que les entreprises de taille intermédiaire suivront peu après. Les petites entreprises, y compris les TPE, entreront dans le dispositif au plus tard en 2027. 

Cette évolution progressive ne signifie pas pour autant qu’il est possible de repousser les préparatifs. En réalité, les entreprises doivent dès maintenant entamer leur transition, en s’équipant d’outils compatibles, en formant leurs équipes et en mettant à jour leurs processus internes. La plateforme de facturation agréée devient alors un point central dans l’organisation comptable et fiscale. Ce rythme progressif permet à l’écosystème économique de s’adapter sans rupture, tout en garantissant à l’administration une montée en charge contrôlée des flux à traiter. Le calendrier, bien qu’échelonné, confirme donc le caractère obligatoire de la facture électronique, à l’horizon très proche, pour tous les acteurs économiques enregistrés à la TVA.

Est-ce que toutes les factures sont concernées par cette obligation ?

L’obligation de passer à la facture électronique réglementée concerne principalement les échanges entre entreprises établies en France et soumises à la TVA, dans le cadre d’opérations dites domestiques. Ces transactions B2B nationales doivent, à terme, être exclusivement couvertes par des factures électroniques structurées et transmises via une plateforme agréée. En revanche, les ventes à des particuliers, les opérations à l’export ou encore les prestations réalisées avec des clients étrangers ne sont pas soumises à cette exigence directe de facturation électronique. 

Pour ces opérations, l’entreprise devra tout de même transmettre certaines données à l’administration dans le cadre du e-reporting, qui complète le dispositif en assurant une remontée des informations fiscales même sans facture structurée. Par ailleurs, les entreprises qui émettent des factures intragroupes, des acomptes ou des notes d’honoraires doivent elles aussi vérifier si ces documents entrent dans le champ d’application de la réforme. Il ne s’agit donc pas d’une obligation universelle au sens strict, mais d’une réforme à spectre large, touchant la majorité des flux économiques réalisés sur le territoire national. Dans les faits, toute entreprise qui échange des biens ou services avec d’autres sociétés françaises devra adapter sa gestion documentaire et opter pour une solution de facturation électronique conforme dans des délais très proches.

Quelles sont les conséquences pour les entreprises non encore équipées ?

Les entreprises qui ne sont pas encore équipées pour gérer les factures électroniques obligatoires s’exposent à plusieurs risques à court et moyen terme. Tout d’abord, le non-respect des échéances prévues par le calendrier réglementaire pourrait entraîner des sanctions administratives, en cas de retard dans la mise en conformité. En parallèle, l’absence de solution compatible peut engendrer une rupture dans les relations commerciales, notamment avec des clients ou fournisseurs déjà entrés dans le dispositif et exigeant l’échange de factures structurées via une plateforme de dématérialisation partenaire. Le risque opérationnel est également majeur : en conservant des formats obsolètes ou des processus non adaptés, l’entreprise prend le risque de retards de traitement, de pertes de données ou d’erreurs dans la déclaration de TVA. 

À cela s’ajoute une perte d’efficacité notable, car la facturation dématérialisée permet une automatisation précieuse des flux, une meilleure traçabilité des opérations et une réduction des tâches administratives manuelles. L’enjeu est donc double : se mettre en conformité avec les obligations légales et tirer parti des bénéfices opérationnels associés à la transition numérique. Pour éviter toute désorganisation, il est fortement recommandé d’anticiper l’échéance, de procéder à un diagnostic interne et de se tourner vers une plateforme agréée capable d’accompagner cette évolution de manière sécurisée et fluide.

Comment se préparer à l’obligation de facture électronique ?

Se préparer à l’obligation de facturation électronique suppose une réorganisation progressive mais structurée de l’entreprise, tant sur le plan technique qu’humain. Il s’agit tout d’abord d’identifier les flux concernés par la réforme, en distinguant clairement les opérations B2B domestiques soumises à la facturation électronique des opérations qui relèveront du e-reporting fiscal. Ensuite, l’entreprise doit s’assurer que ses outils de facturation, de gestion ou de comptabilité sont capables de produire des documents dans les formats requis, comme Factur-X, UBL ou CII, tout en étant connectables à une plateforme agréée pour la transmission des données

Cette phase technique doit être accompagnée d’une montée en compétence des équipes, afin que les collaborateurs maîtrisent les enjeux, les formats et les nouveaux processus liés à la dématérialisation fiscale. Enfin, il est crucial d’opter pour un prestataire de confiance, capable d’assurer la conformité des échanges, la sécurité des données et la continuité des opérations. Cette préparation ne doit pas être perçue comme une charge, mais comme une opportunité d’améliorer la fiabilité, la réactivité et la productivité des services comptables et financiers.